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  • Photo du rédacteurOignon

Les tomates de Mémé ou message important pour les jardiniers en vacances

Quand on est jardinier amateur et qu'on aime les jolies plantes, les plantes originales, les légumes goûtus, on est parfois tenté en vacances d'acheter une nouvelle espèce, d'adopter un rejeton de la jolie plante du jardin de la belle-mère ou du copain maraîcher. Halte malheureux ! Voilà pourquoi il ne faut pas faire voyager les plantes :


Raison 1 : Xylella fastidiosa

Elle a un jolie nom cette bactérie mais elle ne fait pas de cadeau. Elle s’attaque à plus de 300 espèces de végétaux (oliviers, vignes, arbres fruitiers, frênes, chênes, luzernes, lauriers roses, etc.) et sévit aussi dans les pays du sud de l’Europe (Espagne, Italie, Portugal). Aucun traitement n'existe pour empêcher le dépérissement des végétaux qui doivent être détruits pour éviter la diffusion de la bactérie. La présence de la bactérie Xylella fastidiosa a été détectée pour la première fois en France, en octobre 2015, sur des plants de Polygale à feuilles de myrte en Corse du Sud et dans la région Provence-Alpes Côte d'Azur. En 2020, elle a été détectée en Occitanie.

L'enjeu est d'empêcher la propagation de Xylella véhiculée lors des flux commerciaux de végétaux sensibles à cette bactérie et par les voyageurs qui rapportent de leur séjour des végétaux provenant de zones contaminées.

Les acheteurs de végétaux qui s’approvisionnent dans des établissements situés dans des zones contaminées doivent être informés qu’ils ne sont pas autorisés à faire sortir ces végétaux des zones réglementées. Plus largement, il s’agit de sensibiliser à l'importance de ne pas rapporter de plantes dans les bagages qui pourraient être contaminés et de les acheter dans des lieux dédiés.



Raison 2 : ToBRFV

Le « virus du fruit rugueux de la tomate brune » (ToBRFV) est un virus dangereux pour les plantes potagères, en particulier les tomates et les poivrons. Il n’a aucun impact pour l’Homme. Ce virus a été détecté pour la première fois en Europe en 2018 en Allemagne et en Italie, puis en 2019 aux Pays-Bas, Royaume-Uni et Grèce.

Un premier foyer en France a été découvert en région Bretagne début 2020 et a depuis lors été éradiqué grâce à l’action conjointe des professionnels et des services de l’État.

Ce virus est principalement véhiculé par les plants et les semences, ainsi que par l'activité humaine (manipulation, outils, etc.).

Au cours de l’année 2020, plusieurs alertes concernant des semences et plants contaminés par le ToBRFV en provenance pour la plupart d’autres d’États membres et de Pays-tiers ont été identifiés et retirés du marché prévenant ainsi l’apparition d’autres foyers.


Ce virus « peut se transmettre par les semences, les plants et les fruits infectés, ainsi que par simple contact, survivre longtemps sans perdre son pouvoir infectieux, et aucun traitement ou aucune variété résistante n’existe aujourd’hui », prévient l’Agence. D’où la nécessité de le repérer rapidement. Il faudra donc avoir l’œil non seulement sur les serres, mais aussi sur les potagers des jardiniers amateurs. En effet, la production des particuliers n’est pas loin d’égaler en France celle des professionnels.

Les dégâts observés sur les tomates (l’intensité des symptômes variant selon les variétés) sous serre sont :

  • des chloroses (décoloration, jaunissement), mosaïques et marbrures sur les feuilles ;

  • des taches nécrotiques sur les pédoncules, calices et pédoncules floraux ;

  • des décolorations sur les fruits, résultant d’une maturation irrégulière, avec des taches jaunes ou brunes, des déformations et parfois des rugosités de la peau caractéristiques.

Ces deux "maladies" ne sont pas transmissibles à l'homme ni aux animaux. Merci à tous de ne pas transporter de plantes issues des zones contaminées pour préserver nos potagers et nos jardins !

Plus d'infos pour les curieux sur le site du Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation.

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